WOKING, 07 MAI 2015, L’ouverture de la première concession McLaren Automotive, en tant que marque indépendante de l’écurie de Formule…
McLaren s’ouvre à un nouveau public
WOKING, 07 MAI 2015, L’ouverture de la première concession McLaren Automotive, en tant que marque indépendante de l’écurie de Formule 1 fondée en 1964, remonte au 25 juin 2010, à Zurich. À l’époque, le « plus jeune constructeur automobile au monde » se voyait produire « 4.000 voitures de sport hautes performances » par an dès 2015. L’objectif sera sans doute atteint avec deux ans de retard. Au mois de février de cette année, le constructeur a assemblé sa 5.000e voiture, un modèle 650S Coupe Volcano Yellow commandé par un client australien.
L’an dernier, la jeune marque britannique a livré 1.648 voitures, score record (en progression de +21 % par rapport à 2013) pas très éloigné de celui réalisé par Lamborghini (+19 % à 2.530 voitures) qui existe depuis plus de 50 ans. Cette comparaison permet surtout de souligner la percée de McLaren Automotive sur le marché de la supercar et de l’hypercar. Selon les prévisions du cabinet IHS, les ventes de McLaren dépasseront celles de Lambo en 2016, 2017 et 2018. La firme de Sant’Agata Bolognese pourrait ensuite refaire la course en tête grâce à son SUV Urus, projet toujours dans l’attente du feu vert de la maison mère, le groupe allemand Volkswagen.
Pour le constructeur de Woking portant un nom légendaire de la course automobile, la question d’un 4×4 ou d’un crossover ultra sportif ne se pose même pas. Chacun de ses nouveaux modèles « conçus pour le circuit, développés pour la route » selon son slogan, est lié à son adn historique de compétition.
Présentée en début d’année au salon de l’automobile de Genève, la 675LT rendait ainsi hommage à la GT de légende McLaren F1 GTR « Longtail ».
Une série limitée 650S Le Mans a également été lancée en souvenir de la domination historique de l’écurie il y a vingt ans aux 24h du mans. Chacun des 50 exemplaires est facturé 244.500 £ (327.000 euros). Pour ce prix, le pilote exécute le 0 à 100 km/heure en trois secondes et atteint une vitesse maximale d’environ 330 km/h.
Fin mars au 115e Salon international de l’auto de New York, McLaren a aussi dévoilé pour la première fois une gamme structurée en trois niveaux. Au sommet de la hiérarchie, celui des Ultimate Series correspond à des bolides aux performances extrêmes tels que les McLaren P1 (hybride de 916 ch) et sa version P1 GTR de 1.000 ch optimisée pour les circuits. Le prix de ces modèles de collection hautement technologiques varie de 1 à plus de 2 millions d’euros.
Le deuxième niveau de la gamme est celui des Super Series, des supercars hautes performances homologuées pour une conduite de tous les jours sur les routes.
La grande nouveauté tient au développement d’une troisième catégorie baptisée Sports Series positionnée en entrée de gamme. Celle-ci compte déjà deux modèles de voitures : la 570S Coupé, exposée pour la première fois au mois de mars pendant le salon automobile de New York aux États-Unis, premier marché de clientèle de McLaren, et la 540C Coupé dévoilée il y a quelques jours à Shanghai en Chine, pays de forte croissance.
Ce dernier modèle « permet à la marque de s’ouvrir à un nouveau public » reconnaît le constructeur britannique qui parle aussi d’un « vrai tournant » consistant à proposer pour la première fois ses technologies de pointe et de course dans le segment des voitures de sport vendues moins de 200.000 € telles que les Porsche 911 GT3 RS (181.690 €) ou Audi R8 V10 (165.000 €).

Avec le lancement de la 540C, le rêve de posséder une McLaren devient presque accessible, facturé à partir de 161.250 € pour le marché français. Le modèle « le plus abordable de la gamme » souligne McLaren qui espère surtout séduire la jeune clientèle fortunée des pays émergents, en particulier dans la région Asie-Pacifique où les ventes ont progressé l’an dernier de +80 %.