Le nouveau plus haut gratte-ciel de New York, mais aussi d’Amérique et de tout l’hémisphère ouest, est un immeuble d’appartements résidentiels de luxe. Prix du penthouse situé au dernier étage à 425m d’altitude : 76,5 millions de dollars. (© CIM Group / Macklowe Properties 2014)
432 Park Avenue : la vie de château dans les nuages
NEW YORK, 23 OCTOBRE 2014, Avec son sommet culminant à 425 mètres d’altitude, le gratte-ciel planté à Manhattan entre la 56e et la 57e, baptisé 432 Park Avenue, est le nouveau plus haut building de New York, mais aussi d’Amérique et de tout l’hémisphère ouest, se réjouissent ses promoteurs, CIM Group et Macklowe Properties. La construction carrée de 96 étages dépasse en effet les skyscrapers emblématiques de la ville, en particulier celui du One World Trade Center (415 m, 541 m avec son antenne), ainsi que l’Empire State Building (381 m) et le Chrysler Building (319 m), mais aussi, de l’autre côté de l’Atlantique, la nouvelle tour la plus haute d’Europe, The Shard, flèche de verre et d’acier haute de 310 mètres inaugurée à Londres en juillet 2012.

L’édifice new-yorkais dessiné par l’architecte Rafael Viñoly n’a pas été commandité par une multinationale ni conçu pour accueillir des bureaux à tous ses étages. La vie du 432 Park Avenue s’organise autour de 104 appartements résidentiels ultra luxueux, aux « proportions palladiennes avec une hauteur sous plafond de 3,80 mètres et des baies vitrées de 3 mètres sur 3 » indique le site web de la tour qui promet « la vie de château dans les nuages ».

Pour garantir aux futurs occupants une vue imprenable sur toute la ville et ses alentours, le premier étage d’habitation se trouve 100 mètres au-dessus du niveau de la rue. Premier prix : 16,95 millions de dollars les 332 m², surface correspondant à un condominium aménagé sur un demi étage. Au dernier niveau, le penthouse de 767 m² se négocie 82,5 millions de dollars.
Tout en bas, un restaurant privé accueille les copropriétaires qui ont également accès à une piscine, un spa et un sauna, des équipements sportifs ou récréatifs, sans oublier les services classiques de conciergerie.
Au XXe siècle, le business-model d’un tel ouvrage reposait sur la commercialisation de ses espaces à des entreprises y employant des milliers de collaborateurs. Celui du 432 Park Avenue tient à seulement quelques familles très fortunées, originaires aux deux tiers des États-Unis nous ont confirmé les promoteurs.

Entre juin 2013 et juin 2014, les capitaux étrangers investis dans l’immobilier new-yorkais ont atteint le montant total de 11,3 milliards de dollars, derrière Londres (29,3 Mrds $) et devant Paris (11,05 Mrds $), indique l’étude « Winning in Growth Cities » mise en ligne au mois d’octobre par la société Cushman & Wakefield. D’après le rapport, la ville de New York a concentré le plus fort volume des investissements immobiliers urbains, soit 55,4 Mrds $ ou 7% du montant global estimé à 788 Mrds $, devant Londres (47,2 Mrds $), Tokyo (35,4 Mrds $), Los Angeles (33 Mrds $), San Francisco (23,7 Mrds $) et Paris (22,6 Mrds $).